lundi 13 janvier 2014

Albany-Esperance

2 janvier : de bonnes résolutions en tête, on part à la recherche d'un travail. Premier arrêt dans une agence d'intérim où un conseiller ne peut rien nous proposer. On se rend dans les fermes alentours, nos noms déposés sur une liste d'attente, on retourne dans le centre d'Albany, bredouilles. Arrêt pique-nique, pâtes et vin, devant le Visitor Center, nous avons pour objectif  l'apres-midi de nous rendre au backpacker le plus proche où offres de travail sont parfois proposées. Après une digestion paresseuse, nous arrivons enfin à la réception du backpacker, il est environ 15h30 et on nous dit qu'il faut attendre 17h pour croiser Brandon qui sera revenu des fermes. Quelle n'est pas notre chance de le voir arriver plus tôt que prévu, avec quatre places disponibles pour la cueillette des myrtilles. Coup de fil passé, nous voilà embauchés. Rendez-vous le lendemain à 5h30 du matin pour se rendre à Mount Barker, à 50km au nord d'Albany.

Vendredi 3 : nous voilà partis vers Mount Barker en suivant la voiture d'une équipe de cueilleurs déjà formée. Arrivés sur place, on reçoit des explications. Chacun d'entre nous prend une caisse et une couleur. Claire est green&yellow, Nicolas black&white et Margot pink. À chaque pesée, il faut mettre dans la boite un petit crochet de couleur pour être identifié : nous sommes payés au kilo.

Outre l'aspect champêtre de la cueillette des myrtilles en été, le travail ressemble plutôt à de l'exploitation consentie. Payés au rendement, horaires sans pause de 6h30 à 12h sous une chaleur accablante. Encadrés par Fox, borgne et sourd d'une oreille, chassé du Zimbabwe lors de la déclaration d'indépendance du pays, on est encouragé avec des phrases du type "Remember, the green ones of today are the black ones of tomorrow !", "One blueberry left on the tree is money lost". Et ce bonhomme qui révèle toute son ambivalence lorsqu'il traite les Français de paresseux parce qu'ils ne travaillent que 38h par semaine (on ne l'a même pas corrigé), trouve que les Hong-Kongais n'ont pas de manières, mais nous propose de nous héberger gratuitement dans une zone un peu reculée du domaine viticole. 
Super endroit d'ailleurs, notre voiture est à l'abri dans un grand hangar, nous avons accès à des douches (pas négligeable !)... Et une vue superbe chaque soir. Margot apprend même à conduire .

Bon, depuis ces quelques mots, nous sommes au chômage technique...la saison des myrtilles est terminée, les fermes commencent à perdre de l'argent : il semblerait que la Nouvelle-Zélande produise beaucoup de baies, toute récolte est donc suspendue dans l'ouest australien ! Trois jours de travail seulement mais le premier salaire de l'année. Et l'acquisition d'une technique de picking qui a porté ses fruits : notre petite taille a cette fois joué en notre faveur quand il s'agit de récolter des myrtilles à 50 centimètres du sol...
Nico et son 1,85 m : KO

Le mois qui vient de s'écouler est passé très vite. Déjà presque 3000 km au compteur, on décide de reprendre la route vers l'est, toujours en suivant la côte. 
 Prochaine destination : Espérance. Au programme : plages de la Great Ocean Road, Cape le Grand National Park, déjeuner à Lucky Bay en compagnie d'un kangourou. 
Quelques jours plus tard, on s'apprête à partir vers la plaine du Nullarbor, qui s'étend d'Espérance jusque Ceduna, soit 1400 km de route en ligne droite quasi continue. Nico apprend la veille de partir qu'il a décroché un poste dans un domaine viticole dans la région de Sydney. Nous reformons notre duo initial pour reprendre la route en musique. Départ dimanche 12 janvier à 8h pour plusieurs jours de voyage non-stop.






































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