Vendredi 3 : nous voilà partis vers Mount Barker en suivant la voiture d'une équipe de cueilleurs déjà formée. Arrivés sur place, on reçoit des explications. Chacun d'entre nous prend une caisse et une couleur. Claire est green&yellow, Nicolas black&white et Margot pink. À chaque pesée, il faut mettre dans la boite un petit crochet de couleur pour être identifié : nous sommes payés au kilo.
Outre l'aspect champêtre de la cueillette des myrtilles en été, le travail ressemble plutôt à de l'exploitation consentie. Payés au rendement, horaires sans pause de 6h30 à 12h sous une chaleur accablante. Encadrés par Fox, borgne et sourd d'une oreille, chassé du Zimbabwe lors de la déclaration d'indépendance du pays, on est encouragé avec des phrases du type "Remember, the green ones of today are the black ones of tomorrow !", "One blueberry left on the tree is money lost". Et ce bonhomme qui révèle toute son ambivalence lorsqu'il traite les Français de paresseux parce qu'ils ne travaillent que 38h par semaine (on ne l'a même pas corrigé), trouve que les Hong-Kongais n'ont pas de manières, mais nous propose de nous héberger gratuitement dans une zone un peu reculée du domaine viticole.
Super endroit d'ailleurs, notre voiture est à l'abri dans un grand hangar, nous avons accès à des douches (pas négligeable !)... Et une vue superbe chaque soir. Margot apprend même à conduire .
Bon, depuis ces quelques mots, nous sommes au chômage technique...la saison des myrtilles est terminée, les fermes commencent à perdre de l'argent : il semblerait que la Nouvelle-Zélande produise beaucoup de baies, toute récolte est donc suspendue dans l'ouest australien ! Trois jours de travail seulement mais le premier salaire de l'année. Et l'acquisition d'une technique de picking qui a porté ses fruits : notre petite taille a cette fois joué en notre faveur quand il s'agit de récolter des myrtilles à 50 centimètres du sol...
Nico et son 1,85 m : KO
Le mois qui vient de s'écouler est passé très vite. Déjà presque 3000 km au compteur, on décide de reprendre la route vers l'est, toujours en suivant la côte.
Prochaine destination : Espérance. Au programme : plages de la Great Ocean Road, Cape le Grand National Park, déjeuner à Lucky Bay en compagnie d'un kangourou.
Quelques jours plus tard, on s'apprête à partir vers la plaine du Nullarbor, qui s'étend d'Espérance jusque Ceduna, soit 1400 km de route en ligne droite quasi continue. Nico apprend la veille de partir qu'il a décroché un poste dans un domaine viticole dans la région de Sydney. Nous reformons notre duo initial pour reprendre la route en musique. Départ dimanche 12 janvier à 8h pour plusieurs jours de voyage non-stop.
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