lundi 28 avril 2014

L'outback

Six semaines se sont écoulées depuis notre dernier article , nous en sommes désolées. Alors reprenons. 

16 mars : Christchurch - Auckland. Auckland - Adélaïde.

18 mars : départ pour le "centre rouge" - Ayers Rock (ou Uluru) / Mount Olga Kata-Tjuta / Kings Canyon
23 mars : retour à Adélaïde

Expédition Uluru : 6 jours, 3000 km aller-retour depuis Adélaïde, sur l'unique route qui traverse le pays du nord au sud par le centre.

Si cet article a mis du temps à voir le jour, c'est parce que cette semaine dans le "désert" australien nous a laissées pour le moins perplexes. 

Deux jours de route aller : 1500 km en quasi ligne droite, il fait très chaud, très sec. À mesure que l'on s'approche du centre du pays, la chaleur grimpe, le vent disparaît, les mouches font leur apparition.
On traverse de grandes plaines arides, le paysage est à couper le souffle. Les quelques voitures qui croisent notre chemin sont des 4x4 que l'on aperçoit de loin, émergeant de nulle part, baignés dans une nuée trouble due à la chaleur sèche et au bitume (vous voyez ce fameux plan caractéristique des road movies américains qui donne envie de fouler le bitume à bord d'un Combi volkswagen).

On dort sur des terrains accolés aux stations essences qui ponctuent cette longue route. D'abord Pimba, puis Coober Pedy, ville troglodyte réputée pour ses mines d'opale. 
Entre chaque station (tous les 150 km environ) il y a le désert. Tantôt aride, tantôt jonché de végétation... le sable rouge apparaît peu à peu.

On arrive à Ayers Rock. Le rocher est fidèle aux images de carte postale de l'outback australien. Le site est magnifique, la lumière enchanteresse. Mais le complexe hôtelier et commercial, les cars de touristes et les règles à suivre dans le parcours menant au coeur du parc national finissent malheureusement par gâcher une grande partie de cette expérience. C'est une attraction, pas une expérience de voyage. Le lendemain, on reprend la voiture vers l'est, à seulement cinquante kilomètres d'Ayers Rock, où se trouvent les Olgas, autre richesse naturelle du parc. 

Deux jours plus tard, on décide de faire un détour de 500 km (on relativise légèrement les distances désormais) pour découvrir Kings Canyon. La roche rouge et abrupte est d'une véritable beauté, mais nous serons une nouvelle fois déçues par la transformation de ce site naturel en attraction touristique lucrative.

Finalement, c'est sur les centaines de kilomètres de route parcourus que l'on a éprouvé la sérénité et le sentiment d'immensité recherchés dans ce périple au cœur du pays . Les sites en tant que tels sont des richesses naturelles indéniables, mais dont le tourisme est venu entacher leur authenticité.

Le retour sur la route provoque cette même sensation singulière vécue à l'aller comme en janvier sur la route traversant la plaine du Nullarbor. Un petit incident de voiture nous retardera : le moteur en surchauffe, le tuyau du radiateur a éclaté alors que nous étions encore à quelques 600 km d'Adélaïde. Une voiture s'arrête, on nous aide à bricoler quelque chose pour nous permettre d'atteindre la prochaine station essence. On y parvient, à raison d'une vitesse maximum de 40 km/h sur une route limitée à 100. Là, le patron de la station se penche sur la question. Deux heures de bricolage plus tard, nous voici avec un nouveau tuyau, les réservoirs d'huile et d'eau pleins, une voiture comme neuve (ou presque). Comme dédommagement, il ne veut pas entendre parler d'argent, une bière fera l'affaire. On a depuis roulé presque 2000 km avec cette originale installation handmade...

Retour à Adélaïde le dimanche 23 à 21h, après 14h de route. On apprécie à sa juste mesure l'accueil réservé par Gill et Paul : on ouvre une bouteille de vin rouge de la Barossa Valley, à déguster avec du dukkah, spécialité australienne que nous vous ferons probablement déguster cet été. 





























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